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Tête à Tête

THÈME: RESSOURCES

«JE SUIS CONVAINCU QUE NOUS TROUVERONS DES SOLUTIONS VIABLES POUR REPONDRE AUX BESOINS DE LA HEFSM.»

Stefan Schwizgebel dirige la section Finances, controlling et personnel, qui est au service de l’OFSPO en général et de la HEFSM en particulier. Une des tâches clés de cette section consiste à mettre à disposition les ressources financières nécessaires pour encourager le sport et permettre ainsi à l’OFSPO de remplir son mandat légal. Stefan s’investit pour créer des conditions favorables au recrutement et à la formation continue de collaboratrices et de collaborateurs qualifiés. Le projet d’accréditation de la HEFSM donne lieu actuellement à des échanges nourris et passablement techniques sur les besoins de notre institution en matière de finances et de personnel. Quels défis particuliers cela comporte-t-il? A quoi faut-il veiller et comment fonctionne l’assurance de la qualité dans l’administration fédérale et à l’OFSPO? Stefan Schwizgebel a répondu personnellement à ces questions dans notre tête-à-tête.
A quelles exigences les finances, le controlling et la gestion du personnel sont-ils confrontés?
Nous avons un cadre de référence qui est la législation. En effet, la gestion du personnel, les finances fédérales et le sport sont soumis à un grand nombre de lois, d’ordonnances d’exécution et de normes, ainsi que d'instructions et de directives du DDPS et d’autres départements. Mais respecter la loi, c’est aussi, ne l’oublions pas, tirer parti des marges d’interprétation qui existent pour les mettre au service de l’encouragement du sport. Notre fonction étant transversale, nous travaillons étroitement avec toutes les unités de l’OFSPO. Nous échangeons avec elles, enregistrons leurs demandes et recherchons des solutions pour les satisfaire. Certes, ce faisant, nous adoptons le point de vue de la direction de l’OFSPO, qui ne correspond pas toujours à celui des unités. Une position qui demande du doigté et qui peut aussi être source de conflits.
La HEFSM, elle, a pour cadre de référence non seulement l’administration fédérale et le système national d’encouragement du sport et de l’activité physique, mais aussi le système des hautes écoles, national et international. A quels défis particuliers es-tu confronté à cause de cela?
 
De cette situation découlent des perspectives différentes et parfois antagonistes. La difficulté est de les concilier. Cela nécessite tout un travail de dialogue et de rapprochement. Tout l’art consiste à détecter les problèmes, à les décrypter et à les gérer à bon escient. Une adaptation de loi ou d’ordonnance peut s'avérer parfois nécessaire mais naturellement, c'est le genre de chose qui ne peut pas se faire du jour au lendemain. Quoi qu’il en soit, je suis convaincu que nous trouverons des solutions viables pour répondre aux besoins de la HFESM.
Dans le dernier «Update», Daniel Scheidegger a expliqué quels besoins la HEFSM fait valoir auprès de l’administration fédérale. Commet ces besoins sont-ils pris en compte? En quoi consistent les processus à cet égard?
Toute l’administration fédérale est soumise aux mêmes règles. Evidemment, ces prescriptions ne tiennent pas toujours compte équitablement des spécificités des offices. C’est donc à nous qu’il revient d’attirer l’attention sur les difficultés rencontrées et de trouver des solutions avec nos partenaires de l’administration fédérale. Prenons l’exemple des fonds de tiers: nous devons discuter des besoins en la matière avec le secrétariat général du DDPS, l’Office fédéral du personnel (OFPER) et l’Administration fédérale des finances (AFF). Il est important que nos demandes soient aussi faciles à comprendre que possible et qu’elles soient convaincantes. Cela requiert de l’OFSPO, en amont, une position commune consolidée, à laquelle nous ne pouvons aboutir que par une réflexion approfondie. Ce qui prend du temps et demande aussi un peu de patience. Nous sommes en plein dans ce processus de mise au point, actuellement.
Le projet d’accréditation porte entre autres sur le développement et la mise en œuvre d’un système d’assurance de la qualité complet, systématique et cyclique. Comment fonctionne l’assurance qualité à l'échelle de l’administration fédérale?
L’administration fédérale n’as pas mis en œuvre pour l’instant de système global d’assurance de la qualité comparable au modèle d’excellence EFQM. On peut toutefois parvenir à la qualité par divers chemins. L’administration fédérale mise sur la combinaison de plusieurs outils: processus standardisés, politique du personnel fondée sur des principes communs, modèle de gestion uniforme (NMG), gestion des risques, système de contrôle interne (SCI), gestion de la continuité des activités (Business Continuity Management, BCM), gestion des contrats, système de gestion de la sécurité de l’information (SGSI), contrôles réalisés dans le cadre de la Révision interne du DDPS (RI DDPS) ou contrôle des subventions par le Contrôle fédéral des finances (CDF) – pour n’en citer que quelques-uns.
A l'OFSPO, comment s'applique globalement l'assurance de la qualité, et quel rôle la HEFSM joue-t-elle en tant que rouage de Macolin?
L’assurance de la qualité à l’OFSPO est pratiquée à différents échelons, de différentes manières. Les unités mettent en œuvre les outils de la Confédération que je viens d’énumérer, bien sûr. La responsabilité de l’assurance de la qualité incombe en premier lieu aux chefs des unités. Mais les besoins en la matière ne sont pas les mêmes d’une unité à l’autre vu la diversité des tâches, des conditions d'accomplissement du travail et des possibilités existantes. Les chefs d’unité adoptent donc des approches individuelles et pragmatiques pour parvenir à la qualité visée. La HEFSM elle-même déploie de grands efforts dans ce domaine, ce qui lui sera profitable pour son accréditation.
Texte: Lea Eugster, 16 décembre 2020
Notre invité
STEFAN SCHWIZGEBEL
  • Stefan dirige la section Finances, controlling et personnel de l'OFSPO.
  • «Poursuivre le développement» signifie pour lui acquérir des connaissances inédites et cultiver une conception positive de l'erreur.L'organisation apprenante progresse grâce à la somme des développements individuels et aux changements qui en découlent.
  • Pour Stefan, la plus grande chance offerte par la procédure d'accréditation est qu'elle permet à la HEFSM de s'émanciper et de repenser ses structures et ses processus. Stefan est convaincu que l'accréditation est l'occasion pour la HEFSM d'affûter son profil et de renforcer son positionnement sur le marché de la formation. La solution faîtière de Macolin lui procure à cet effet un cadre aussi précieux que nécessaire.